August 6, 2025

Dix ans après avoir conquis les spectateurs avec son intensité brute et ses séquences d’action inoubliables, Colombiana 2 marque le retour triomphal de Cataleya, l’assassine implacable incarnée une fois de plus par Zoe Saldana. Dans ce nouveau chapitre, Cataleya sort de l’ombre après avoir tenté de mener une vie paisible loin du chaos, mais un passé sanglant finit toujours par frapper à la porte. Dès les premières minutes, le film plante le décor : une femme traquée, mais plus redoutable que jamais, prête à affronter une conspiration internationale qui dépasse de loin ses anciens ennemis.

Le scénario, signé par Luc Besson et mis en scène avec maestria par un nouveau réalisateur audacieux, propulse l’héroïne dans une mission de vengeance transformée en quête de justice. Quand un ancien contact de son père réapparaît, porteur de secrets enfouis liés à l’assassinat de sa famille, Cataleya se retrouve entraînée dans une guerre clandestine impliquant gouvernements, cartels et agences privées. L’intrigue est dense, pleine de rebondissements, mais jamais confuse. Chaque séquence pousse plus loin les enjeux émotionnels et physiques, tout en dévoilant des facettes inédites du personnage principal.

Zoe Saldana livre ici l’une de ses performances les plus puissantes. À la fois vulnérable et implacable, elle insuffle à Cataleya une profondeur bouleversante. Son jeu d’actrice transcende les simples scènes d’action pour offrir une véritable exploration de la douleur, du devoir et de la rédemption. Mention spéciale également au casting secondaire, notamment au nouvel antagoniste interprété par un acteur franco-espagnol qui incarne un magnat de l’armement aussi charismatique que dangereux.

La mise en scène est nerveuse, stylisée et furieusement élégante. Les scènes de combat, filmées sans excès de coupes, sont chorégraphiées avec un réalisme brutal et une tension permanente. L’utilisation des décors — de Bogotá aux ruelles de Marseille en passant par un désert iranien — offre une dimension quasi planétaire au récit, renforçant l’idée d’un conflit plus vaste qu’il n’y paraît. La bande-son, elle, mélange subtilement rythmes latins, percussions tribales et nappes électroniques, accompagnant parfaitement l’ascension de Cataleya.

Mais ce n’est pas qu’un film d’action : Colombiana 2 parle aussi de transmission, de cicatrices que l’on hérite, et du poids de la mémoire. Cataleya, désormais confrontée à une jeune fille aux origines troubles, se voit contrainte d’endosser un rôle inattendu, presque maternel, qui ajoute une couche d’émotion rare dans ce genre cinématographique. Cette relation inattendue donne lieu à des moments de grâce poignants au milieu du tumulte.

En conclusion, Colombiana 2 n’est pas simplement une suite : c’est une élévation. Plus mature, plus intense, plus humaine. Le film réussit à capturer l’essence de ce qui a rendu le premier opus culte tout en apportant une profondeur narrative et visuelle exceptionnelle. Une œuvre vibrante, viscérale, et surtout, inoubliable.