Shackled (2023)

July 26, 2025

Dans Shackled (2023), le spectateur est plongé dès les premières minutes dans un désert implacable où Aamal se réveille ligotée à la benne rouillée d’un pick‑up abandonné sous un soleil brûlant de Californie. Aucun souvenir de la façon dont elle est arrivée là, deux balles dans un revolver posé à portée de main, une radio CB grésillante : chaque élément devient indice, chaque seconde un combat pour la survie. L’atmosphère oppressante, presque palpable, installe un suspense étouffant et accentue cette sensation d’isolement absolu .

Le deuxième paragraphe s’attarde sur l’interprétation intense de Monique Rosario dans le rôle d’Aamal. Seule en scène presque tout le film, elle incarne la tension, la peur et la détermination de ce personnage énigmatique. Son jeu, bien que parfois critiqué pour son manque de nuances, reste néanmoins le pilier émotionnel de ce huis clos cinématographique. C’est elle qui porte littéralement l’intrigue à bout de bras, soutenue par un sound‑design minimaliste mais efficace

Le troisième paragraphe évoque la construction narrative. Le film mise tout sur l’évolution mentale d’Aamal : flash‑backs distordus, voix intruses, et interrogations sur la réalité de son vécu. Progressivement, le spectateur découvre qu’il navigue entre réel et hallucination — ou manipulation — dans une mécanique plutôt intéressante. Mais malgré cette idée forte, la progression narrative manque parfois de rythme : certains moments s’éternisent, laissant l’attention vaciller avant une révélation finale censée jouer le grand retournement.

Le quatrième paragraphe parle des critiques unanimement sévères : plusieurs spectateurs sur IMDb qualifient le film de “plus mauvais jamais vu”, pointant du doigt un scénario confus, des performances peu convaincantes et une fin frustrante qui semble annihiler tout le suspense accumulé . D’autres, à l’instar de l’utilisateur thegranfinali, défendent cependant l’œuvre, soulignant un concept intrigant proche d’un mélange entre film d’évasion à la Saw et escape game psychologique, et affirmant que le film prend tout son sens une fois le visionnage achevé .

Le cinquième paragraphe analyse l’univers visuel et sonore. Film de très petit budget, Shackled compense l’absence de décors élaborés par une mise en scène épurée : un désert blanc, un pick‑up rouillé, des gros plans sur le visage hagard d’Aamal. Le son devient alors un instrument narratif puissant : craquements de la radio, silence du désert, souffle haletant de l’héroïne. L’impression de suffocation est presque physique, ce qui souligne le potentiel du format minimaliste, quand il est bien exploité .

Enfin, le sixième paragraphe conclut sur l’expérience globale du film. Shackled (2023) est un pari audacieux : un thriller intérieur, à l’architecture narrative frêle mais à l’intensité occasionnelle. Il captive par ses idées, interroge sur la réalité, la culpabilité et la survie mentale, mais s’effondre sous le poids d’un dernier acte qui divise. Pour les amateurs de cinéma indépendant et psychologique, cela peut rester une curiosité intrigante à condition d’accepter ses limites. Quant à ceux qui recherchent rythme, clarté et résolution satisfaisante – mieux vaut passer leur chemin.