Tyson (2025)

July 22, 2025

Tyson (2025) est un biopic d’une intensité foudroyante, retraçant avec une profondeur inédite la vie tumultueuse du légendaire boxeur Mike Tyson. Réalisé avec une mise en scène brute et viscérale, le film dépeint sans fard la métamorphose d’un jeune homme enragé des rues de Brooklyn en champion du monde des poids lourds. Le récit frappe fort, à l’image des uppercuts de son protagoniste, et mêle adroitement l’ascension fulgurante à la chute vertigineuse.

L’interprétation centrale est un tour de force. L’acteur principal, dans la peau de Tyson, livre une performance aussi physique qu’émotionnelle, capturant chaque nuance de l’homme derrière le mythe — de son regard meurtri d’enfant abandonné à son charisme animal sur le ring. Sa transformation corporelle est saisissante, mais c’est dans les silences, les blessures invisibles et les moments de doute que son jeu touche au sublime.

Le scénario, sans complaisance, explore les recoins sombres de la gloire : les relations toxiques, la dépendance, la prison, la peur de soi-même. Mais au-delà des polémiques, le film cherche à comprendre : qui est Mike Tyson lorsqu’il retire ses gants ? Une bête blessée, un enfant perdu, ou un homme en quête de rédemption ? Cette ambivalence captive et hante le spectateur bien après le générique de fin.

La réalisation est élégamment nerveuse. Les scènes de combat sont filmées avec une précision chirurgicale : on sent chaque coup, on entend chaque respiration. L’utilisation de ralentis, de gros plans et d’une bande-son haletante plonge le public dans la rage du ring, tout en accentuant la solitude du combattant. Le contraste entre les flashs des projecteurs et l’obscurité des coulisses illustre brillamment le prix de la célébrité.

Musicalement, le film opte pour une ambiance grave et électrique. Des morceaux hip-hop old-school se mêlent à des compositions orchestrales sombres, créant une atmosphère à la fois nostalgique et oppressante. Les moments de silence, eux, résonnent presque plus fort encore, soulignant les fractures de l’âme du héros.

Tyson (2025) n’est pas seulement un film de boxe. C’est une plongée bouleversante dans les ténèbres et la lumière d’une icône, un miroir tendu à nos instincts les plus primaires. Puissant, troublant et profondément humain, ce long-métrage s’impose comme une œuvre incontournable de l’année, qui transcende le sport pour parler d’identité, de violence et de résilience.