Dans Venom 4 : King in Black, l’univers Marvel plonge une fois nữa dans l’obscurité la plus totale, offrant une aventure épique, ténébreuse et d’une intensité rare. Dès les premières minutes, le film impose une ambiance apocalyptique saisissante. Eddie Brock, toujours lié à Venom, se retrouve confronté à une menace cosmique d’une ampleur inédite : Knull, le dieu des symbiotes, est enfin libéré. Cette entité ancienne, destructrice et sans pitié, projette de plonger la Terre dans une ère de ténèbres absolues. Le scénario, magnifiquement structuré, pousse les personnages dans leurs retranchements les plus profonds.
Venom 4 : King in Black (2025)
July 12, 2025

Ce quatrième opus ne se contente pas de prolonger l’histoire : il la transcende. L’arc narratif autour de Knull donne une ampleur mythologique à la saga. La relation entre Eddie et Venom évolue vers une forme de symbiose plus mature mais aussi plus conflictuelle. Les dialogues sont plus affûtés, imprégnés d’humour noir mais aussi d’une sincérité troublante, témoignant de la lutte intérieure d’un homme en train de perdre le contrôle face à une force qui le dépasse. Chaque échange entre hôte et symbiote devient une bataille philosophique entre humanité et instinct primitif.
La mise en scène de King in Black est tout simplement vertigineuse. Les scènes d’action, d’une brutalité élégante, sont chorégraphiées avec une précision clinique. Le réalisateur parvient à mêler tension viscérale et beauté visuelle dans un ballet de chaos et de flammes. Les effets spéciaux, grandioses sans être étouffants, donnent à chaque apparition de Knull une aura divine et terrifiante. La photographie joue intelligemment avec les contrastes, mêlant ténèbres écrasantes et éclats de lumière rougeoyants, symboles d’une guerre intérieure autant que cosmique.
Un point fort du film réside également dans sa bande-son obsédante, composée de nappes électro-industrielles sombres et de moments orchestraux apocalyptiques. Elle souligne avec puissance chaque retournement, chaque révélation, chaque sacrifice. Le climax du film, véritable symphonie de rage et de désespoir, offre l’un des affrontements les plus marquants de tout l’univers Marvel, où l’émotion brute et la destruction totale s’entrelacent dans un crescendo suffocant.
Mais Venom 4 ne serait pas ce qu’il est sans son casting impressionnant. Tom Hardy livre ici sa performance la plus intense, oscillant entre folie et fragilité. Son affrontement avec Knull (incarné avec une froideur divine par un acteur encore tenu secret) devient autant une guerre physique qu’un duel spirituel. Les personnages secondaires, qu’ils soient alliés ou adversaires, gagnent en profondeur, rendant l’ensemble de l’univers plus dense et tragiquement humain.
En définitive, Venom 4 : King in Black dépasse les attentes. C’est un film sombre, audacieux, parfois brutal, mais toujours captivant. Il marque un tournant dans le ton de la franchise, flirtant avec l’horreur cosmique tout en gardant l’humanité au centre de son propos. C’est un choc cinématographique qui ne laissera aucun spectateur indemne, un cri primal dans l’univers souvent lisse des super-héros.
