L’histoire suit une fois de plus un mystérieux tueur à gages, connu sous le nom de « Le Chacal » (interprété avec une précision glaciale par Jamie Dornan), engagé pour commettre un assassinat politique de grande envergure en Europe. À ses trousses, un agent du contre-espionnage implacable, brillamment interprété par Riz Ahmed, dont l’intensité discrète en fait un parfait partenaire.

Dès la première scène, le film déborde de suspense. La photographie est d’une précision irréprochable, passant des sombres ruelles parisiennes aux coulisses raffinées du pouvoir londonien et berlinois. Le rythme, méticuleux, fait écho à la tension lente des thrillers d’espionnage classiques, tout en le ponctuant d’actions crues et réalistes.

Jamie Dornan brille dans son rôle le plus menaçant à ce jour. Son Chacal est calme, calculé et terriblement méthodique : le genre de personnage capable de changer de déguisement en quelques secondes et de disparaître dans la foule sans laisser de trace. Riz Ahmed, quant à lui, ancre le film dans l’humanité et l’urgence, sa performance donnant du poids au jeu du chat et de la souris qui s’y déroule.

Le film excelle surtout dans son réalisme. Chaque détail de la surveillance, des techniques de surveillance et de l’armement paraît recherché et authentique. Pourtant, le film ne tombe jamais dans une procédure aride : le suspense monte sans cesse jusqu’au dernier acte haletant, où l’assassin et l’enquêteur s’affrontent dans un climax parfaitement orchestré.

S’il y a un défaut, c’est que le film peut parfois paraître un peu trop clinique, avec de longues périodes d’observation silencieuse et de planification qui peuvent mettre à l’épreuve les spectateurs qui s’attendent à une action constante. Mais pour les amateurs de thrillers intelligents et lents, c’est précisément ce qui le rend réussi.